Ne pas connaître ses collaborateurs : un coût invisible pour l'entreprise
Ne pas connaître ses collaborateurs : un coût invisible pour l’entreprise
Chaque année, il est possible d’organiser la semaine d’information sur la santé mentale dans les entreprises et les collectivités. En 2025, elle se tiendra du 6 au 19 octobre, avec une thématique forte : « Pour notre santé mentale, réparons le lien social ».
Un rappel utile : la santé mentale au travail ne se limite pas à la gestion du stress ou à la prévention des risques psychosociaux. Elle est aussi intimement liée à la qualité des relations humaines au sein des équipes. Et c’est là que se cache un coût invisible trop souvent sous-estimé : le manque de connaissance des collaborateurs par leur manager.
Manager, pensez-vous vraiment connaître vos collaborateurs ?
Beaucoup de managers sont convaincus de bien connaître leurs équipes. Pourtant, faute de poser suffisamment de questions, ils tombent souvent dans un piège : ils interprètent les comportements des autres à travers leurs propres prismes, insécurités et manques.
Résultat : les décisions prises ne répondent pas aux besoins réels des collaborateurs, mais reflètent davantage la vision (ou les projections) du manager.
Conséquence : démotivation, incompréhensions, tensions relationnelles et perte de performance collective.
Ce décalage, invisible au premier regard, coûte cher à l’entreprise : baisse de productivité, turnover accru, augmentation des arrêts de travail.
La réciprocité des interactions
Il est essentiel de rappeler que cette dynamique est réciproque.
Les collaborateurs, eux aussi, projettent sur leurs managers.
Par manque de communication ou par automatisme, ils interprètent une attitude, une décision ou une parole selon leurs propres expériences, croyances ou insécurités.
Cette double projection, des managers vers leurs équipes et des équipes vers leurs managers, peut rapidement créer un cercle vicieux d’incompréhensions et de tensions.
À l’inverse, une communication ouverte et des espaces de dialogue favorisent la confiance, la coopération et la performance collective.
Comment changer cette dynamique ?
La première étape est évidente : l’introspection. Identifier ses propres filtres, reconnaître ses limites, accepter qu’on ne détient pas toutes les réponses.
Mais l’essentiel est ailleurs :
✔️ Apprendre à interagir autrement.
✔️ Développer une meilleure connaissance de soi, mais aussi des autres.
✔️ Mettre en place des méthodes concrètes pour comprendre les besoins, motivations et freins des collaborateurs.
Un manager ne peut pas « réparer » un collègue de mauvaise foi, ni agir comme un magicien.
En revanche, il dispose toujours d’une zone d’influence : la manière dont il écoute, pose des questions, et interagit avec ses équipes.
C’est en travaillant sur cette zone que le manager retrouve à la fois de la sérénité personnelle et de la performance collective.
Ateliers Bien-être au travail : un levier de performance
Les ateliers Bien-être au travail et QVCT offrent des outils concrets pour développer cette intelligence relationnelle.
Ils permettent de :
-
mieux se connaître pour mieux manager,
-
apprendre à identifier les signaux faibles dans les équipes,
-
renforcer le lien social au travail,
-
et recentrer le collectif sur ce qui compte vraiment : la coopération et la performance durable.
Dans la lignée de la thématique 2025 « Pour notre santé mentale, réparons le lien social », ces ateliers deviennent un véritable investissement stratégique pour les entreprises.
Ignorer les véritables besoins de ses collaborateurs n’est pas neutre : c’est un coût invisible qui freine l’efficacité et détériore le climat de travail.
Mais attention : les collaborateurs eux aussi projettent sur leurs managers. Réparer le lien social, c’est travailler sur les deux faces de la relation.
À l’occasion de la semaine d’information sur la santé mentale 2025, c’est le moment idéal pour ouvrir le dialogue, sensibiliser vos équipes et mettre en place des actions concrètes.
✍️ Je suis Brigitte Feugueur-Lesvenan, consultante QVCT, sophrologue et formatrice.
J’accompagne les entreprises à remettre l’organisation et l’humain au cœur de la performance durable.